Saxophoniste au son ferme et puissant, clarinettiste mais aussi compositeur, la présence de Matthieu Donarier sur la scène nationale s’est tout de suite faite remarquer aux côtés de Daniel Humair avec son fameux Baby Boom, de Fred Pallem (« le sacre du Printemps ») et de Manu Codja. Comme bien des jazzmen de notre époque, Mathieu Donarier pratique un jazz ouvert à toutes les formes musicales. Musique classique, chanson française ou rock trash sont des éléments qui apparaissent au gré de son inspiration et viennent enrichir un discours sans frontière parfaitement enraciné dans le jazz.
A ses côtés, Sébastien Boisseau n’est pas seulement un sideman. Héritier de cette grande tradition Française que constituent les contrebassistes depuis l’avènement du jazz moderne, de Pierre Michelot à Jean-Jacques Avenel, de Jean-François Jenny-Clarke à Henri Texier, il collabore, depuis une dizaine d’années, grâce à son jeu puissant et élégant, avec des musiciens aussi prestigieux que Martial Solal, Michel Portal, Tom Rainey ou Louis Sclavis et participe activement à l’émergence d’un nouveau jazz hexagonal.
« Ce duo risque-tout improvise des love songs instantanées, des grooves improbables toujours à deux doigts de chavirer vers l’inconnu, des chants d’oiseaux jamais entendus jusqu’alors. WOOD – leur CD à tout point remarquable- rend hommage à Duke Ellington et revisite Joachim Kühn avec la même force dans le propos. Leurs improvisations coulent de source : bien malin qui peut dire où commence l’improvisé, où finit l’écriture… c’est une des forces de ce duo né suite à 10 ans de collaboration entre Sébastien Boisseau et Matthieu Donarier «
