« Jamais à bout de souffle, ces deux-là ne manquent pas d’air, l’anche battante et l’un répondant aux anches libres de l’autre. Leurs musiques nous emportent, se forment, enflent et s’amenuisent au gré des vents, glissant comme le blanc des nuages au ciel d’un bleu d’azur ». (Marc Perrone)
Après avoir fait ses premiers grands pas dans la chanson française, auprès d’artistes aussi talentueux que Bernard Lavilliers et François Béranger qu’il a accompagné durant de nombreuses années, le monde du jazz a découvert Didier ITHURSARRY dans les années 2000 avec l’orchestre national de jazz, dirigé alors par le fougueux guitariste Claude Barthélémy. Exigeant dans son jeu, évitant la facilité des flonflons, ce voyageur sans frontières, créateur de folklores imaginaires, fait partie aujourd’hui de toutes les aventures musicales, faisant sonner son accordéon comme un orchestre ou le caressant avec une grande délicatesse, au gré de son inspiration et de ses partenaires.
Il n’en fallait pas plus pour que Christophe MONNIOT, saxophoniste inventif et improvisateur sans limite, s’engage à son tour dans ces hymnes à l’amour. Musicien parmi les plus iconoclastes de la scène jazz, il manifeste un goût prononcé pour les alliages sonores décapants, Sous des airs faussement nonchalants, s’inspirant parfois de la musique baroque (écoutez sa cinquième saison consacrée aux catastrophes climatiques !) mais aussi et surtout de musiques populaires et contemporaine, il a ce sens inné de la dramaturgie qu’il associe parfaitement à des couleurs bariolées et à des airs joyeux et guillerets. Laissons une fois encore le dernier mot à Marc Perrone : « assurément, voici une très belle œuvre. Je ne me lasse pas de l’écouter, la réécouter…Vous en ferez de même ».