CONCERT EN DEUX PARTIES
1ère partie
SAKINA ABDOU (saxophone solo)
Saxophones, flûte
Artiste musicienne polyforme, Sakina ABDOU s’engage depuis ses 14 ans dans la vie de collectifs de musiciens de la métropole lilloise et y explore le jazz, l’improvisation libre et la musique expérimentale. Elle étudie parallèlement la flûte à bec (musique ancienne/contemporaine), le saxophone (classique/contemporain/ jazz), les arts plastiques et la pédagogie. Avançant de front dans des champs esthétiques larges et éclectiques, son parcours l’amène à arpenter encore aujourd’hui les chemins des musiques écrites et improvisées avec souplesse.
Se consacrant depuis 2019 à l’activité de concertiste, elle multiplie les projets et s’exporte à l’échelle nationale et internationale. Sous l’invitation du label New-yorkais Relative Pitch records, elle enregistre et porte en son nom en 2022 son premier solo Goodbye Ground dont elle effectue une tournée sur les deux continents. Sélectionnée par le dispositif The Bridge, elle approfondit sa connexion avec les USA à travers un projet de rencontre franco-américain auprès de musiciennes d’excellence issues de l’AACM à Chicago. Parmi tous ses projets, elle rejoint en 2023 le quintet Hamma de Camel Zekri aux côtés de Claude Tchamitchian, Guylaine Cosseron, Eric Echampard et, tout récemment, le trio Lotus Flower du pianiste Bruno Angélini aux côtés de la saxophoniste allemande Angelika Niescier.
En parallèle, elle participe à de nombreux projets collectifs, allant des joueurs de tambour du Niger à l’écriture poétique de la compositrice arrangeuse Eve Risser.
Eclectique dans ses goûts, faisant autant référence à Björk qu’à Jimmy Giuffre, à Gainsbourg qu’à Roscoe Michell, elle extrait de son saxophone un son unique, très personnel, puissant, écorché et poétique, qui, sans nul doute, va marquer de son empreinte le public présent.
2ème partie
Yoann LOUSTALOT (trompette) et Bruno RUDER (piano)
Voix singulière de la trompette européenne, compositeur prolifique et original, Yoann LOUSTALOT mène de front différents projets personnels mais c’est aussi un sideman recherché pour sa sonorité unique et sa fine inventivité mélodique. Aldo ROMANO, Daniel HUMAIR, Emile PARISIEN et même le légendaire Iggy POP, pour ne citer que quelques musiciens qui l’ont intégré dans leur groupe, sont les témoignages vivants d’une créativité toujours en ébullition.
Le maestro Italien de la trompette Enrico RAVA dit ceci : « Yoann LOUSTALOT est comme une fleur rare qui, lorsqu’elle apparait dans un jardin, fait disparaitre toutes les autres fleurs. Ce n’est pas juste un beau son. Non, c’est le son de l’âme et il est si profond et authentique que chaque note compte et conte. Il invente sans cesse des mélodies qui restent gravées dans nos têtes. Il ne m’est presque jamais arrivé de me sentir si proche d’un autre trompettiste ».
A ses côtés, le pianiste Bruno RUDER se montre aussi à l’aise dans les contextes les plus avant-gardistes que dans la grande tradition du Jazz, dans l’acoustique au piano que dans l’électrique au Rhodes ou aux synthétiseurs.
Lors de son passage au CNSM (dont il sort en 2003 avec un 1er prix) il est remarqué par Riccardo DEL FRA, qui fera dès lors régulièrement appel à lui, et lui fera faire ses premières armes aux côtés de musiciens de tout premier plan tels que Joey BARON, Kenny WHEELER, Dave LIEBMAN, Billy HART, Tony MALABY ou Roy HARGROVE,
Devenu le pianiste de Magma, enregistrant avec le groupe mythique plusieurs albums, il commence à se produire en piano solo, et enregistre un premier disque, Lisières, suivi d’un deuxième en solo, Anomalies, qui sort en 2022.
En parallèle, il poursuit sa route auprès de musiciens aussi prestigieux que Han BENNINCK, Michel PORTAL, Tim BERNE, Enrico RAVA, Jeff BALLARD, Daniel HUMAIR, Henri TEXIER Tony COE, Louis SCLAVIS, etc. etc.
Ces deux musiciens ont en commun de défendre une vision sensible et exigeante de la musique : une esthétique de la nuance et de l’imprévisible. Musiciens de l’ombre et de la lumière, Ils incarnent une forme de liberté musicale profondément contemporaine où la beauté naît souvent de l’accident et du fragile.